Programme 3 : Capacités institutionnelles
Établir des ministères des Finances compétents
L’acquisition, au cours de ces dix dernières années, d’une meilleure compréhension de ce qui fonctionne (quand et comment), a renforcé l’opinion selon laquelle la réussite de nos programmes exige que notre travail englobe les praticiens individuels, les équipes chargées du budget et de la gestion de la dette et, de temps à autre, les praticiens des ministères dépensiers. Nous estimons aussi que notre travail doit dépasser le cadre des solutions techniques afin d’inclure les facteurs institutionnels et les relations interpersonnelles. Cette opinion a fondamentalement transformé notre approche qui s’est écartée de l’organisation de séminaires et de grandes conférences pour privilégier le travail dans les pays, avec des équipes de praticiens et de pairs.
En juillet 2015, une équipe du Secrétariat de CABRI et des personnes-ressources de l’ODI, de la GIZ et d’AFRITAC ont animé un atelier sur la mise en œuvre du budget-programme (BP) destiné au ministère zanzibarite des Finances. Conformément à l’approche CABRI, des pairs du Ghana, du Kenya et des Seychelles ont rejoint l’équipe.
La présentation du BP à Zanzibar a été suivie par la tâche plus ardue d’amener les ministères dépensiers à améliorer l’efficience et l’efficacité des dépenses publiques. Plutôt que de concevoir un programme fondé sur les meilleures pratiques, l’environnement de l’atelier a habilité les fonctionnaires à tirer parti de leurs propres connaissances et compréhension du processus de réforme du BP, à faire appel à leurs expertises et compétences pour identifier les problèmes les plus pressants auxquels fait face la procédure budgétaire à Zanzibar, ainsi que pour prendre les mesures les plus réalisables.
En novembre 2015, CABRI a facilité un deuxième atelier destiné au ministère libérien des Finances, dans le cadre de l’Initiative de renforcement du budget menée par l’ODI dans le pays. L’objectif consistait à examiner en détail les problèmes définis lors du premier atelier (tenu en mai 2014) et les progrès accomplis depuis lors. Pendant trois jours, les équipes ont analysé un peu plus en profondeur les défis qui entravent certaines réformes et ont travaillé à l’affinement de mesures (ou points d’intervention) concrètes et de calendriers de mise en œuvre.
Au cours de la période considérée, CABRI a également permis à huit pays africains (la Gambie, le Ghana, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, le Malawi, l’Ouganda et Zanzibar) de réfléchir aux réformes de la GFP les plus critiques qu’ils ont entreprises. Les fonctionnaires de ces pays ont fait part de leurs expériences pour expliquer pourquoi les réformes de la GFP échouent fréquemment et ce qui contribuera à une plus grande réussite.