L’obtention de fonds adéquats, alors que les gouvernements africains s’emploient à élargir la couverture et à améliorer la qualité des soins de santé, associée à la mise à l’échelle des interventions au niveau du contrôle et du traitement des maladies transmissibles (paludisme, tuberculose et VIH/sida), constitue l’un des nombreux défis à relever. À cet effet, il convient d’envisager d’optimiser davantage les ressources, de trouver d’autres sources de financement, de revoir les priorités des ressources existantes, d’accroître les recettes intérieures et de considérer des modalités d’aide qui soient plus prévisibles et progressives.

La conférence de CABRI sur les défis et les opportunités de financement de la santé en Afrique, qui s’est déroulée en Tanzanie du 30 novembre au 1er décembre 2015 a servi de forum à des fonctionnaires africains de la santé et des finances afin de discuter de leurs plans pour s’orienter vers la couverture de maladie universelle et de la façon de la financer dans le contexte de ressources limitées.  

La conférence a utilisé l’approche d’apprentissage entre pairs développée par CABRI pour améliorer le dialogue et la coordination entre les ministères des Finances et de la Santé et pour bénéficier des expériences des autres pays, ce qui s’est avéré efficace. Un document d’orientation sur le financement de la santé qui résumait les principaux résultats et conclusions des discussions de la conférence, a été l’un des produits phares de cette dernière.

Lors de la Conférence, les délégués ont convenu que la couverture maladie universelle est un objectif louable et que les pays doivent créer l’espace budgétaire nécessaire, améliorer l’efficience, investir dans les priorités de santé, approfondir le dialogue interministériel et, surtout, mettre en place des systèmes de santé résilients qui peuvent supporter la charge de morbidité croissante et atténuer les éventuelles pandémies sur le continent.

Les pays africains ont exprimé le désir de continuer à collaborer et à apprendre les uns des autres sur le financement de la santé. Les travaux futurs mettront l’accent sur l’obtention de gains d’efficience dans le cadre des dépenses de santé et sur le renforcement des capacités techniques des examinateurs du budget de la santé.  

Le secteur de la santé (ainsi que les secteurs de l’éducation et de l’agriculture) a été une composante importante de la publication résultant du 10e Séminaire de CABRI, intitulée « Optimisation des ressources en matière de dépenses publiques », qui est parue cette année.